Balade littéraire

En balade dans le Marseille de Giono et d’aujourd’hui

À pied, la balade se poursuit jusqu’à l’opéra dans lequel l’écrivain évoque un incendie de façon tragicomique. “Il y a bien eu un incendie à l’opéra le 13 novembre 1919 mais il n’y a eu ni morts ni blessés“, dit-elle, tandis que l’on autorise les marcheurs à pénétrer dans l’institution. Sur le plateau, on monte les décors de l’opéra Barbe-Bleue que la scénographe Chantal Thomas prend plaisir à expliquer. Friande de rencontres imprévisibles, Bénédicte Sire emmène ensuite ses visiteur

Dimanche grande promenade sur la Canebière

Ses trouvailles (innombrables) font référence à la musique ou à la littérature. Dans ses repérages, ce sont les rencontres qui guident ses déambulations, elle tourne autour avant de tirer son intrigue truffée d’anecdotes comme un fil rouge, avec pour seul désir que « le public lâche prise et que les histoires des gens fassent écho à leur propre vie ».

Nutritive mise en scène à Noailles

Et puis, samedi midi, j’ai entendu ceci : « Se souvenir du bruit du clair de lune, lorsque la nuit d’été se cogne à la montagne, et que traîne le vent, dans la bouche rocheuse des Monts Liban. » Bénédicte Sire lit ce poème de Nadia Tueni, on imagine un paysage nocturne et de montagne, les deux boulangers écoutent avec nous, ils connaissent le Liban, ils y sont nés. Maintenant ils dirigent les Cèdres, rue d’Aubagne.

Trajectoires du bout du monde dans Noailles, le “ventre de Marseille”

Ils sont sénégalais, vietnamiens, nord-africains, tous commerçants à Noailles, le “ventre de Marseille”, où les ont propulsés les hasards de l’histoire coloniale et les guerres. Une comédienne invite à les rencontrer, au coeur de ce dédale, mi-halles, mi-bazar oriental. “Trajectoires”, la balade “aventureuse et gustative” de Bénédicte Sire, comédienne et réalisatrice, démarre chez Tam-Ky, une épicerie tenue par six frères et sœurs d’une fratrie qui en compte huit et dont les parents sont arrivés d’Hanoï à la fin de la guerre du Vietnam.