Noailles

Balade urbaine et gustative à la rencontre des habitants, vous venez ?

Connaissez-vous vraiment Noailles ? Pas moi. En tout cas, pas les entrailles de ce quartier surnommé le ‘’Ventre de Marseille’’. Il foisonne de personnages aux parcours de vie incroyables que Bénédicte Sire se plaît à incarner tour à tour. Ils viennent du Vietnam, du Cap Vert, de Djibouti, de Liban mais aussi de France… et ont déposé leur bagage à Marseille pour ouvrir un commerce de bouche. La comédienne – réalisatrice nous embarque pendant trois heures dans un tour du monde géo-poétique en sept étapes où l’on déguste à chaque fois des mets du pays d’origine. Avec moi dans ce périple, des Marseillais qui se plaisent à (re)découvrir leur ville. Allez, on vous emmène.

Nutritive mise en scène à Noailles

Et puis, samedi midi, j’ai entendu ceci : « Se souvenir du bruit du clair de lune, lorsque la nuit d’été se cogne à la montagne, et que traîne le vent, dans la bouche rocheuse des Monts Liban. » Bénédicte Sire lit ce poème de Nadia Tueni, on imagine un paysage nocturne et de montagne, les deux boulangers écoutent avec nous, ils connaissent le Liban, ils y sont nés. Maintenant ils dirigent les Cèdres, rue d’Aubagne.

Trajectoires du bout du monde dans Noailles, le “ventre de Marseille”

Ils sont sénégalais, vietnamiens, nord-africains, tous commerçants à Noailles, le “ventre de Marseille”, où les ont propulsés les hasards de l’histoire coloniale et les guerres. Une comédienne invite à les rencontrer, au coeur de ce dédale, mi-halles, mi-bazar oriental. “Trajectoires”, la balade “aventureuse et gustative” de Bénédicte Sire, comédienne et réalisatrice, démarre chez Tam-Ky, une épicerie tenue par six frères et sœurs d’une fratrie qui en compte huit et dont les parents sont arrivés d’Hanoï à la fin de la guerre du Vietnam.